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Bertille Vintage & Vegan, des pièces des 60s aux 90s chinées avec amour

bannière Bertille Vintage & Vegan

Découvre Valentine, fondatrice de Bertille Vintage & Vegan. Voici une boutique vintage avec des nouveautés chaque semaines datant des années 60 aux années 90 ! Bonne découverte !

Bertille Vintage & Vegan, une boutique vintage et vegan de pièces chinées une par une…

Bonjour Valentine, tu es la fondatrice de Bertille Vintage & Vegan, une boutique vintage que tu as lancée officiellement en juillet 2021. Pourrais-tu nous parler de ton parcours qui t’a mené à ce projet ?

Bonjour Lucas, j’ai grandi en région parisienne et depuis petite je suis habituée à faire des vide-greniers dans des villages autour de là où j’habitais, tant pour tenir un stand que pour accompagner mes parents chiner. 

Au lycée, j’ai commencé à me tourner vers les friperies pour m’habiller, j’aimais le côté “chasse au trésor” et le fait de trouver des pièces que personne d’autre n’avait. Je me rendais également dès que possible aux premières éditions du Salon du Vintage à Paris. Depuis, ma passion pour le vintage n’a fait que grandir et j’ai gardé ces dernières années au fond de moi le rêve un peu fou d’avoir un jour mon propre commerce dédié au vintage, bien qu’entre temps je me suis également découvert un fort intérêt pour les arts graphiques et pour la cause animale. Bertille Vintage & Vegan me permet d’allier ces trois passions : chiner des vêtements vintage à la fois intemporels et originaux par leurs motifs ou leur couleur, et ne comportant pas de matières d’origine animale.

Valentine fondatrice de Bertille Vintage & Vegan

Tu es passionnée de vintage depuis une quinzaine d’années et tu chines donc depuis un moment, quel a été l’élément déclencheur ou ce qui t’a attiré dans ce milieu ?

Cette idée me trottait dans la tête depuis quelques années mais je n’aurais jamais pensé oser me lancer. Or il y a deux ans j’ai découvert tout un monde de chineuses professionnelles par le biais d’Instagram et je me suis tout de suite imaginé faire ça, c’était comme une évidence. J’étais à l’époque salariée en tant que responsable communication dans une école de design, mais je ressentais la nécessité de travailler seule et de faire une pause, j’ai donc demandé une rupture conventionnelle et ai quitté mon poste il y a maintenant un an. C’était le moment ou jamais pour me lancer !

Bertille c’est le deuxième prénom de ta sœur et il tire lui-même son origine d’un prénom plus ancien. Tu veux nous en dire deux mots ?

Bertille est un nom d’origine germanique qui signifie “brillant” et “habile”, dérivé du nom Berthe. Sainte Berthe était la déesse de la femme et de la fertilité. Au Moyen-Age, dans le Jura, Sainte Berthe était reconnue comme la patronne des fileuses. A l’époque, un vêtement avait une certaine valeur car il prenait énormément de temps à être réalisé. J’aimais l’idée d’une femme brillante et déesse des femmes, qui avait un lien avec le travail du textile à une époque où le vêtement était précieux, et qui portait en plus le deuxième nom de ma sœur !

Bertille Vintage & Vegan ne propose pas simplement des sélections vintage sans aucune réflexion. Tu souhaites proposer des vêtements uniques, avec une histoire, et sans matières d’origine animale. D’où te vient cette volonté ?

En effet, j’ai d’abord souhaité proposer des vêtements vintage, principalement des années 60 à 90 qui ont donc plus de 30 ans au minimum, plutôt que de la seconde main récente, car les vêtements vintage ont une histoire à raconter, ils font partie d’époques auxquelles les modes et les mœurs étaient différentes de maintenant. Le plus émouvant est de pouvoir rencontrer la personne à qui ils ont appartenu ou un de leur proche afin de connaître leur histoire, et ensuite de pouvoir transmettre cette histoire aux personnes qui vont adopter ces vêtement par le biais de Bertille Vintage & Vegan

En ce qui concerne le choix des matières, il se base sur le fait que j’ai adopté un mode de vie vegan il y a maintenant trois ans. J’aimerais pouvoir sensibiliser à la question de la souffrance animale, dans le domaine de la mode d’une manière générale. Par exemple, chaque année, 1 milliard d’animaux sont tués dans le monde rien que pour la fabrication du cuir. Pourtant, il est tout à fait possible de vivre sans porter de cuir animal…

Tu chines lors de brocantes et de vide-greniers pour proposer des pièces datant des années 60 aux années 90. Quels sont tes critères de sélection ?

Les critères principaux sont donc la période de création du vêtement : les années 60, 70, 80, 90, et le fait qu’il n’y ait aucune matière d’origine animale c’est-à-dire pas de cuir, de fourrure, de soie, de laine, d’angora, de mohair, de cachemire… 

Je chine principalement des pièces ayant une coupe féminine, soit pour leur intemporalité et leur sobriété comme un blazer de couleur unie, une blouse blanche en dentelle ou un cardigan en maille. Parallèlement, j’essaye de chiner des pièces qui représentent plus une époque définie et sont un peu plus extravagantes, comme une robe trapèze années 60, un haut années 70 aux motifs psychédéliques, une blouse années 80 à fleurs et colorée… Cela fonctionne beaucoup au coup de cœur !

Sur ton site, on peut trouver des jupes, des pantalons mais aussi des cardigans, des chemises et divers accessoires comme des sacs, des foulards et même des bracelets ; le tout à des prix accessibles. Est-ce que c’est primordial pour toi de rendre accessible une mode alternative à la fast fashion ? 

Il m’est en effet important de proposer le prix le plus juste possible afin de montrer que l’on peut s’habiller de manière responsable sans dépenser une fortune

Parallèlement à cela, mes prix sont en lien avec le marché. Même en seconde main, les vêtements faits à partir de matières animales sont ceux qui coûtent le plus cher : le cuir, la laine, le cachemire, la soie, l’angora, sont perçues comme des matières dites nobles. N’en proposant pas, j’exclue de fait une grande partie de vêtements plus onéreux. 

Toutefois, on entend parfois dire que les boutiques vintage sont trop chères, l’enjeu est aussi de montrer que les prix de la fast fashion ne sont pas réalistes, en raison notamment des conditions de travail déplorables des ouvrières sous payées à l’autre bout du monde ainsi que des textiles de mauvaise qualité à bas prix qui sont utilisés pour la conception des vêtements, sans parler de la catastrophe écologique que cela provoque.  

En plus de ton site personnel, tes pièces sont disponibles sur les plateformes Vinted, Imparfaite, CrushON, DreamAct et Circular Clothing, et tu participes également à des marchés vintage et des pop-up en boutiques. Est-ce important pour toi de pouvoir proposer en physique tes sélections ? 

Tout à fait, je participe pour le moment une fois par mois à un vintage market ou à un pop-up physique et c’est toujours un grand plaisir de rencontrer et de pouvoir échanger avec des personnes, de voir quelles sont les pièces qui plaisent le plus ou d’assister à un coup de cœur en direct pour une pièce ! J’espère ces prochains mois pouvoir développer encore plus cette partie pop-up en physique. 

En parlant d’événements, tu as aussi organisé ton propre Vintage Beach Market le 24 juillet dernier. Comment s’est passée l’organisation ?

L’organisation s’est très bien passée ! Le 6b étant un lieu que je connais bien pour y avoir organisé deux expositions par le passé. Trois mois avant l’événement j’avais lancé un appel à candidature ce qui m’a permis de découvrir de nouvelles créatrices et de nouvelles personnes travaillant dans le vintage. J’ai pu ainsi constituer une sélection de trente exposants.

Vintage Market au 6b

Est-ce que c’est une expérience que tu aimerais reproduire ?

Oui, pour le moment je suis en pleine préparation d’un nouvelle événement. Cette fois tourné autour du mode de vie vegan et qui aura lieu en 2023. Je vous en dis plus prochainement !

Hâte d’en savoir plus ! Quelles sont les étapes du fonctionnement d’une boutique de vêtements vintage comme Bertille Vintage & Vegan ?

Tout commence par l’achat de vêtements afin de constituer un stock. Pour ma part je chine principalement en vide-grenier et brocante ainsi qu’auprès de particuliers. Il est aussi possible de faire appel à des fournisseurs, de chiner en boutique solidaire ou de participer à des ventes aux enchères

Je chine les vêtements pièce par pièce donc cela prend un certain temps. Ensuite, le coût d’achat peut être plus ou moins élevé en fonction de la qualité et de la rareté de la pièce. Il faut aussi avoir l’œil ! 

Une fois les vêtements chinés, ils sont passés à la machine à laver. Selon l’état du vêtement, il y a parfois des tâches plus ou moins difficiles à enlever. Une fois lavés, les vêtements sont inspectés pour voir si d’éventuels travaux de couture sont nécessaires. Après cela, les vêtements sont repassés puis pris en photo. Une fois les photos faites et potentiellement recadrées et retouchées, vient l’étape de la mesure des vêtements à plat. Les fiches produits peuvent alors être créées sur le site, pour ensuite être mise en ligne sur les différentes marketplaces. 

Dans le cadre d’un événement physique, les vêtements doivent être étiquetés au préalable. Il faut organiser le transport des vêtements et des portants ainsi que le montage et démontage du stand. Une fois les ventes effectuées, vient la partie gestion du stock ainsi que celle de la comptabilité.

Merci Valentine pour cet échange, on peut donc retrouver des nouveautés Bertille Vintage & Vegan toutes les semaines sur Instagram et ton site. On peut suivre ton shop sur Instagram et Facebook ! Ai-je oublié quelque chose ?

Tout est dit !

Pour finir, aurais tu un mot de la fin à nous faire part ?

Pour les personnes qui habitent à Bordeaux… On se retrouve les 11 et 12 mars au Salon du Vintage à Darwin !

Merci à Valentine, fondatrice de Bertille Vintage & Vegan pour cette discussion ! On vous invite à vous abonner à leur Instagram pour shopper toutes nouveautés !


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