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Pickloz : du style tout en plaçant l’humain et la planète au centre de la mode

Une histoire familiale, des voyages déterminants et un goût prononcé pour la mode… découvrez l’histoire d’Adel Haddadi et de Pickloz, plus qu’une marque d’upcycling, une aventure inspirante.


Pour commencer, Pickloz est d’abord une histoire de famille. Vous êtes trois fondateurs, vous, Adel, et vos enfants, Amel et Adem. Est ce qu’il serait possible que vous vous présentiez et que vous nous parliez de votre parcours

Bien sûr, donc je m’appelle Adel, j’ai 51 ans et je suis d’origine tunisienne. Je suis arrivé en France en 1981 à l’âge de 13 ans. C’était très compliqué à l’époque car je me suis retrouvé dans un quartier, en banlieue nantaise, sans vraiment de repères. A cet âge, comme tous les jeunes, j’avais ce besoin d’exister. J’ai vu, par miracle, l’arrivée du Hip Hop en 1983 en France. J’y ai plus qu’adhéré ! Je suis alors devenu danseur et j’ai finalement créé un groupe de danse dans ma ville. Je fais partie de cette première génération de danseur Hip-Hop.

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En vérité, je suis quelqu’un qui aime aller au bout de ce qu’il entreprend, et j’aime apporter de nouvelles choses. C’est comme ça que j’ai pris le Hip-Hop et c’était une manière pour moi d’exister, de m’exprimer car je ne pouvais pas le faire à travers la langue ou même à travers les vêtement. J’étais ce qu’on appelle « le petit bledard », celui qui n’avait pas des vêtements à la mode. C’est ce genre musical qui m’a permis de m’exprimer.

Un soir, je regardais un clip tard à la maison, et j’ai vu un groupe dont le guitariste portait une veste en daim avec des franges. Je me suis totalement imaginé avec ce blouson en train de danser. Pour le coup, j’avais un blouson ressemblant, en daim. Je n’avais jamais fait de couture auparavant mais j’ai décidé de prendre cette pièce et de la transformer pour qu’elle soit identique à ce fameux blouson.

C’était donc votre premier rapport à la mode, à la création ?

A cette époque, j’avais quinze ans, et effectivement c’était ma première expérience dans la couture. Mais en y réfléchissant, j’ai baigné dans un univers de création avant ça : mon père était un tailleur de pierre reconnu dans ma ville de Kairouan, et ma mère, durant mes treize ans en Tunisie, était confectionneuse de tapis dans la première ville productrice en Tunisie. De plus, à cette époque, j’aimais beaucoup me balader dans les rues, dans les zouks, et quand je passais devant les petites boutiques d’artisans, je m’arrêtais toujours pour regarder, ça m’hypnotisait. Je pense que c’est à partir de tout cela que j’ai développé mon goût pour l’artisanat.

Alors, comment s’est passé cette première transformation de blouson ?

Pour revenir au blouson, j’ai travaillé dessus toute la nuit. Dans un quartier, c’est tout ou rien. Si je portais ce blouson le lendemain, soit j’étais le « roi du monde » ou le plus pourri. J’ai voulu prendre ce risque, j’ai cousu jusqu’à 4h du matin, et ça a été un grand succès. Tout le monde voulait le mettre ! Il a même dépassé les frontières de mon quartier s’étendant aux quartiers voisins. J’avais des potes qui me le demandaient pour danser avec. A partir de là, je me suis dis : je commence à exister, je crée des choses qui plaisent.
Donc naturellement, j’ai transformé, transformé, transformé.

En parallèle, je coupais les cheveux à tous les potes du quartier. Mais à cette époque là, je n’ai pas osé faire une école de couture, pour deux raisons. D’une part, dans les années 80, c’était super mal vu de prendre cet itinéraire. D’autre part la société me renvoyait cette image de jeune de quartier, donc cette voie n’était pas pour moi. A part Azzedine Alaïa, qui était un ovni, je n’avais pas de référent, quelqu’un de mes origines, de ma couleur de peau à qui je pouvais penser, et me dire que c’était possible.

Je considère la mode comme vecteur d’union.

Adel Haddadi

Du coup, qu’avez vous fait ?

Déjà la plus belle chose que j’ai faite a été de me marier et d’avoir quatre enfants.
J’ai travaillé pendant dix ans au Palais des Congrès de Nantes, dans l’événementiel, dans la partie création toujours, puisque c’est ce que j’aimais. Après, j’ai ouvert un restaurant à Nantes, avec mon frère, que nous avons vendu dix ans plus tard, en 2016, lassé de la restauration.

Nous avons finalement entrepris un long voyage en famille. On a parcouru toute l’Asie du Sud Est… jusqu’au Japon, à Tokyo. Cette ville a été une révélation pour moi. J’ai décidé que j’allais rentrer en France, et me lancer dans la mode. J’avais 48 ans, je me suis rendu compte que j’avais toujours rêvé de faire ça. C’était le moment de le faire !
En rentrant, je ne savais pas comment faire, ni par quoi commencer. Un ami qui habite Dubaï m’a invité à venir et ça m’a plu. Je sentais que ce pays me donnait ce qu’il me manquait : une plus grande confiance.

Vous avez donc eu plusieurs déclics qui vous ont mené à ce que vous faites actuellement, et c’est notamment vos voyages qui vous ont inspiré ?

En arrivant à Dubaï, j’ai été admiratif des réalisations que mes yeux contemplés, ça a été un déclic. J’étais maintenant sûr qu’on était capable de faire de belles choses.

Je suis revenu en France et j’ai proposé à ma femme d’aller à Dubaï. Ma fille Amel était déjà en école de stylisme, et notre dernier enfant passait le Bac. Démarrer en France, pour moi c’était compliqué donc on est parti un an là-bas, en attendant que nos enfants nous rejoignent.
Dès mon arrivée, j’ai voulu savoir si j’étais capable de faire une collection. J’ai ramené du tissu et j’ai fait ma première collection qui n’avait rien à voir avec l’upcycling. Je fabriquais tout ça dans un atelier, chez un Indien. J’ai rapidement eu un défilé de mode prévu mais l’atelier prenait beaucoup de retard donc je me suis dit qu’il fallait que je mette la main à la pâte, sinon ma collection n’allait pas se terminer.
J’ai sympathisé, avec les travailleurs, et nous avons commencé à discuter. Ils m’ont parlé et raconté leurs histoires.
Il n’étaient pas payés, ils dormaient dans l’atelier : c’était la misère totale pour eux et leur famille. L’un était népalais et l’autre indien. Je n’avais pas ce recul et j’ai pris ça de plein fouet. J’ai décidé que jamais je ne me lancerais dans cette mode qui se fait majoritairement aujourd’hui. C’est à dire fabriquer dans un pays, exploiter des personnes. Je veux réaliser mon rêve mais pas de cette manière. C’est impossible.

Et c’est donc depuis votre voyage à Dubaï que vous mettez la notion d’upcycling en avant, c’est bien ça ?

Oui, tout à fait. Je voulais à ce moment là me tester pour la création d’une collection, et je l’ai fait. Mais ce système ne me plaisait pas. J’avais oublié que j’avais eu cette démarche pour me mesurer. Donc avec ce problème de fabrication, je me suis recentré sur le plus important. J’ai travaillé dans le social pendant 25 ans, dans les quartiers, ou les prisons pour aider. Je n’ai pas changé, je veux transposer tout ça dans la mode.

Donc après cet épisode, mes enfants nous rejoignent, je leur explique la situation. J’avais toujours transformé et j’étais un grand amoureux du vintage. Du coup, on s’est décidé tout naturellement d’aller plutôt dans ce champs là, où l’humain est au centre. On est tous les trois très curieux et inquiets de toute la pollution née de l’industrie de la mode. Petit à petit les choses s’enchainent et nous construisons ce vers quoi nous voulions nous tourner. En réalité, c’est dans notre nature : donner un sens à ce qu’on fait. C’est alors que Pickloz commence à naître réellement en décembre 2019, avec une deuxième collection.

Et d’où vous vient ce nom : Pickloz ?

C’est mon fils qui a trouvé le nom. Ça vient de l’anglais to Pick (Choisir), et Cloz pour « clothes », les vêtements.

Donc avec cette seconde collection, vous intégrez véritablement l’upcycling, pouvez-vous nous en parler ?

Comme je l’ai dit, je suis un grand amoureux du vintage. Mais j’en avais un peu marre de n’entendre parler que du vintage occidental, comme s’il n’existait pas de vintage mondial.

Nous avons donc récupéré des pièces vintage occidentales, et des pièces vintage orientales. En trouver à Dubaï est plutôt simple car il y a de nombreux pays autour.
On a alors pris une robe yéménite vintage, qui avait soixante douze ans et nous l’avons travaillé avec un manteau Yves Saint Laurent. Et c’est comme cela que nous avons crée cette deuxième collection.

A cette époque, on avait commencé instinctivement, on réalisait ce dont on avait envie. Puis on s’est rendu compte que Dubaï n’est pas encore assez mature pour ce genre de chose. Début 2020, on projetait de revenir en France en été mais la Covid 19 nous a pris de court. Donc dès le mois de mars, on a décidé de tout vendre et de rentrer à Paris, une ville qu’on ne connaissait pas du tout.
Trois-quatre jours après notre arrivée, le premier confinement commençait. C’était une période vraiment difficile car nous ne connaissions personne et nous n’avions pas de vêtements…

Il vous a fallu vous adapter, comment avez-vous fait pour poursuivre l’aventure Pickloz ?

On a continué à faire ce qui nous ressemble !

A partir de nos propres vêtements, on a fabriqué des masques et on est parti les distribuer aux livreurs qui n’étaient pas du tout protégés. Par ailleurs, pour faire parler de nous, je commence à m’orienter vers des influenceurs et nous rencontrons quelques-uns qui acceptent qu’on leur transforme leur propre vêtements. C’était super positif pour nous mais ce qui nous a donné un autre élan, c’etait Clique TV et Mouloud Achour. Nous n’habitions pas très loin, et j’aimais son univers, et ce qu’il faisait. Je décide d’aller le voir, on discute dans la rue et il me donne le mail et le numéro de téléphone de Charlotte Vautier, une journaliste chez Clique. Une heure après, je vois qu’un article est publié sur nous, ça nous a beaucoup aidé. Et puis parallèlement, on commence à faire des choses pour des personnalités connues comme Hajiba, une danseuse qui a fait la tournée de Beyoncé ou encore Nicolas Huchard qui travaille avec Madonna. Avec tout ceci, on commence à faire notre petit bout de chemin.
On s’installe alors dans un showroom où il y avait beaucoup de stylistes qui venaient pour habiller des personnalités. Peu à peu des gens nous contactaient en direct, pour récupérer des pièces ou en fabriquer pour d’autres personnalités.

Suite à cet épisode, une agence a fait appel à nous. Elle est spécialisée dans les marques françaises et elle cherchait une marque dans l’upcycling. Donc nous nous sommes installés chez eux, et ce, depuis le mois de décembre.

Vous avez vécu une sacré année, quel bilan faites-vous de ces derniers mois ?

Je me rends compte qu’il y’a d’autres choses qui commencent à se créer, comme vous ou des plateformes de vente. Il faut savoir que nous sommes des créateurs avant tout et c’est donc très compliqué car il faut être bon partout, dans la création, dans la vente…

Au fil des mois, on s’est rendu compte que les consommateurs adhèrent plutôt bien à la démarche d’acheter un vêtement qui a été transformé, mais pour franchir le pas, et acheter, c’est encore autre chose. Ca vient vraiment doucement. Du coup, nous réfléchissons à la manière de lancer tout ça.

Le lancement de la campagne de crowdfunding avait pour but de faire parler de nous mais aussi de récolter des fonds. Dernièrement, nous avons eu des appels de deux marques et à l’avenir, pour que notre marque soit viable et rentable, l’idée serait d’aller négocier avec des marques qui ont des invendus et ne savent pas quoi en faire. Récemment, par le biais de l’agence, quelqu’un nous a présenté une grande marque française. Nous avons récupéré des vêtements, nous les avons transformé et nous devons leur proposer cette semaine. C’est donc ce qu’on veut faire aujourd’hui : des vêtements upcyclés avec des marques. C’est un service que l’on propose du coup au marques mais aussi aux personnes qui ont deux trois pièces qu’ils veulent transformer. Et en parallèle de cette activité, nous sommes en train de récupérer des invendus de chaussures, pour fabriquer des sacs.

Vous m’avez dit que votre team se compose de quatre profils créatifs. Travaillez-vous ensemble sur chacune des pièces ou chacun dispose d’une liberté de création ?

Concernant la manière dont nous créons. On récupère des vêtements, et c’est très simple, on ramène tout à la maison et on regarde. Tout le monde se met autour de la table et autour des vêtements, et fait ses petites courses. Il faut savoir que les trois, dessinent beaucoup, contrairement à moi qui suis un peu de la vieille école, je dessine peu et comme je suis frustré de ne pas avoir créé pendant trente ans, j’ai plein d’idées ! Je pose la pièce, je réfléchis et je commence à composer. C’est vraiment l’univers de chacun qui va du coup se refléter dans les pièces.

Vintage et streetwear sont vos principales sources d’inspiration ?

On a nos propres inspirations. Pour ma part, ca va être l’Asie par exemple, mais souvent nous partons de la pièce elle-même. Quand on récupère des pièces, supposons qu’on l’on en récupère trente, on va finalement en transformer environ cinq, sept, voire dix. Tout dépend des pièces. Parce qu’entre ce qui est troué, ce qui ne nous inspire pas, ou la matière qui ne nous parle pas, naturellement nous transformons moins que le stock de base. Nous faisons tout pour ne pas jeter dans notre processus de transformation.

De plus, dans le showroom où nous sommes, le gérant avait eu la chance d’ouvrir un magasin vintage également. Donc il avait déjà vêtements, comme du Lacoste ou du Coq Sportif des années 70. On s’est régalé avec parce que c’était de la belle matière, de beaux vêtements, et on a donc pris plaisir à transformer tout ça.

Par ailleurs, on se lance à fond dans l’upcycling de chaussures en sac, c’est un univers qui me plaît beaucoup. Il y a tout Pickloz dedans, c’est un objet avant-gardiste avec tout un travail artisanal.

Il ne faut pas tout mélanger, parler de la planète et oublier l’être humain. On ne peut pas acheter des produits écologiques, et rester indifférent quand on apprend qu’une marque exploite des personnes. Ce n’est pas logique.

Adel Haddadi

Nous pouvons le voir à votre parcours, vous êtes très soucieux des droits humains mais également du respect de l’environnement. Comment voyez-vous la mode à l’heure actuelle, ainsi que son évolution possible et la part que prend l’upcycling ?

Nous avons tenu à nous distinguer dans nos créations parce que l’upcycling a cette image de « babacool », pas à la mode. De ce fait, la jeunesse d’aujourd’hui n’y adhère pas trop.
Vous pouvez venir me voir demain, avec un vêtement et me dire, qu’il a été upcyclé, qu’il vient d’un circuit court et en ayant de la transparence concernant le circuit de fabrication mais si je ne le trouve pas beau, je ne l’achèterai pas. J’achète un vêtement parce qu’il me plait.
Donc si bien sûr il me plait, et qu’il y a tout ce côté respectueux et durable derrière, c’est la cerise sur le gâteau. Avant tout, quand nous nous sommes lancés là dedans, c’était pour faire des choses stylées, et de belles choses, pas seulement de l’upcycling. C’était hyper important pour nous.

Sinon concernant la mode d’aujourd’hui : avant de parler de la planète, j’ai envie de parler de l’humain. Dans l’upcycling, il y a plusieurs étapes. Mais pour nous avant tout, il faut le respect de l’humain. Je ne veux pas faire de l’upcycling au Bangladesh avec un enfant exploité. C’est ma priorité. Ensuite, c’est la planète.

J’ai aujourd’hui trois problèmes avec les grandes marques. D’une part, il y a de l’exploitation à l’étranger, un manque de diversité dans les directions artistiques et pour finir, un manque de réactivité par rapport à la planète. Les marques sont conscientes des impacts mais changent les choses trop lentement. Bien évidemment, aujourd’hui tournant est devenu un business – un français sur trois achète des produits recyclés ou vintage – donc elles se positionnent. Puis bien sûr, on peut remercier les jeunes qui, sortant d’école, remettent au centre ces valeurs.

Concernant les marques, je considère qu’il y a deux types. Il y a celle, très sincère mais qui ne sait pas comment faire. En effet, si une marque aujourd’hui souhaite aller vers l’upcycling, il faut qu’elle prenne un label pour garantir sa transparence. C’est vraiment compliqué de prouver cette transparence car le business a pris une telle ampleur que certains peuvent raconter tout et n’importe quoi. Et puis, bien sûr, il y a les autres marques, celles qui font du pur business tout simplement.

J’ai vu sur votre site que vous allez plus loin dans votre concept, et vous proposer des transformations de vêtements comme vous nous l’expliquiez avant mais aussi la possibilité, pour un jeune créatif de devenir un Pickleur. Est-ce que vous pouvez nous parler de ce programme ?

Ce programme se met progressivement en place. On l’a commencé en interne et notre rêve serait de le démocratiser. Tout ceci nous vient aussi de notre expérience de vie. Quand notre fille s’est inscrite pour aller dans une école, elle n’a même pas osé nous le dire car c’était trop cher. On s’est débrouillé et on a payé l’école. Mais il n’y a pas que l’école, il faut payer la matière première, etc… De ce fait ma fille Amel a donc travaillé à coté au Mcdo pour pouvoir continuer sa seconde année. Pour mieux comprendre : en première, quinze élèves sont pris mais ils se retrouvent finalement à 7 en seconde année car ils ne peuvent plus suivre financièrement ou même par le fait de concilier les études et un job. Du coup je me suis dit, si Pickloz avait existé à l’époque où ma fille faisait ses études, si elle avait eu ce choix entre travailler avec une marque de mode qui lui propose de travailler en freelance, tout en travaillant à son rythme et en faisant une action positive pour la planète pour gagner son argent, ou aller au Mcdo. Il n’y aurait pas photo. C’est donc la possibilité de proposer une activité qui correspond aux créatifs, dans la continuité de leur cursus. Avec Pickloz, tu gagnes un peu d’argent, et tu restes en lien avec ce que tu aimes, ce que tu apprends, et potentiellement, c’est aussi une façon de s’éduquer vis-à-vis du monde car ce sont ces jeunes là qui reprendrons le flambeau demain.

En somme, vous êtes chez vous, vous avez trop de vêtements donc vous faites appel à nous. Un Pickleur vient, récupère et vous propose un nouveau vêtement.

Ce programme existe donc mais le seul pas que nous avons fait c’est avec Dania, une amie Nantaise d’Amel. Elle était dans le même cas, à devoir trouver des petits boulots pour subvenir à ses besoins. Nous lui avons proposé de nous rejoindre pour travailler avec nous. Nous voulons vraiment pouvoir proposer cela à de plus en plus d’étudiants.

Ce n’est pas qu’une histoire de vêtement, de vente. C’est un tout, un projet familiale, pour les jeunes, la planète.

Adel Haddadi

Notre interview intervient donc durant votre campagne de crowdfunding KissKiss BankBank. Est ce que vous pouvez nous en parler ?

L’objectif c’est d’investir dans de nouvelles machines. Nous avons fait une cinquantaine de vêtement jusqu’à présent sur une petite machine Lidl et comme maintenant nous avons des marques qui font appel à nous, nous souhaitons investir dans du matériel pour pouvoir proposer des produits encore plus qualitatifs.

Vos pièces sont disponibles sur le site de Pickloz, et nous pouvons vous suivre sur Instagram c’est bien ça ?

On a une grande partie de nos produits sur le site et aussi certains en agence professionnelle.

Et pour les mois à venir, est ce que vous avez déjà des choses de prévues ?

Vous allez le voir après la campagne. Pickloz va avoir une nouvelle orientation, déjà à travers notre Instagram. On va mettre en avant deux choses qui vont résumer notre travail. Les vêtements, à travers les collaborations notamment avec cette première marque que l’on va dévoiler rapidement. Et on aura aussi de la communication sur les sneakers qu’on transforme parfois en collaboration, ou non.

Est ce qu’il y’a des sujets dont vous aimeriez parler, un sujet que nous n’avons pas abordé ?

Non, nous avons fait le tour. Avec Pickloz, on a envie de faire avancer les choses. Si demain un jeune se lève et qu’il a envie de faire la mode mais qu’il se dit ce n’est pas pour moi, je n’y arriverai pas et qu’il voit un père de cinquante ans qui a osé se lancer avec sa fille et son fils. Que ça l’encourage à se lancer, Pickloz aura alors réussi. Ce n’est pas qu’une histoire de vêtement, de vente. C’est un tout, un projet familiale, pour les jeunes, la planète.


Not A Game remercie Adel, co-fondateur de Pickloz pour cet échange. N’hésitez pas à aller faire un tour sur leur site et à participer à leur campagne crowdfunding ! 🙂

One comment
  1. zortilo nrel

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