Avec plus de 150 milliards d’euros de gaspillage, l’industrie de la mode doit se réinventer et trouver une solution pérenne.
Zoom sur une pratique qui s’invite dans nos dressings.
On va parler ici d’économie circulaire et plus précisément de recrafting. L’économie circulaire vise à limiter le gaspillage des ressources et l’impact environnemental.
Rappelons que la mode engendre énormément de gaspillage. La Covid n’a rien arrangé, pour cause, on estime que la crise du Covid-19 a engendré 150 milliards d’euros d’invendus. Juste en France, 624 000 tonnes de textiles sont gaspillées et seulement 1/3 est recyclé. Pour répondre à cette problématique, les géants de la mode se réinventent aussi au travers du recyclage qui devient une priorité croissante.
Pionnière de la pratique, Maroussia Rebecq, fondatrice de Andrea Crews, en a fait son ADN depuis les années 2000. La méthode du Recrafting n’en est qu’à ses débuts et se manifeste au travers de collections capsules éphémères. Pour réellement comprendre ce nouveau mouvement, on va mettre en avant deux exemples ; RE/KENZO et « MAKE IT POSSIBLE » de Tommy Hilfiger.
RE/KENZO
Kenzo a mis en place une collection mixte issue des invendus. On a une collection basique de t-shirt, sous le nom de RE/Kenzo. RE, pour « respect » et « re naissance ». Les couleurs de ces derniers (vert, fuchsia, kaki), font références à la nature.
Cette collection capsule s’inscrit totalement dans une démarche d’économie circulaire. D’autant plus que l’étiquette est issue d’un mélange de papier et de graines qui peuvent être plantées.
MAKE IT POSSIBLE
« Une mode qui ne gaspille rien et qui accepte tout le monde ». D’après le PDG de TOMMY HILFIGER, les géants de la mode ont la responsabilité des solutions innovantes, qui permettront de créer un avenir plus propre.
La marque cherche à adapter son activité aux ressources planétaires. D’ici à 2030, la marque veut arriver au 0 gaspillage.
En d’autres termes la marque veut prendre aussi en compte l’aspect sociale. C’est ainsi que, au travers de TOMMY Adaptative, la marque souhaiterait créer une ligne d’habits qui s’adapte aux adultes et aux enfants handicapés.
On constate que, de plus en plus, les marques délaissent les « fast fashion ». Pour se reconcentrer sur une mode plus responsable et plus soucieuse de la planète. Le développement de ces collections à cycles courts avec des qualités toujours plus médiocres entrainent des conséquences sur l’environnement et sur les sociétés toujours plus graves.
Il faut rallonger les cycles et améliorer la qualité. Les marques doivent s’adapter pour répondre aux nouveaux enjeux, les collections capsules d’aujourd’hui doivent être les normes de consommations de demain.