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Les marchés du vintage et de la seconde-main dans 20 ans

bannière vintage seconde main

Aujourd’hui nous allons réfléchir à notre futur. C’est paradoxal de parler de vintage dans le futur. Qu’est ce qu’une pièce vintage ? Pourquoi achetons-nous du vintage ou de la seconde-main ? On dit toujours que le futur se prépare dans le présent. Il en va de même pour le marché du vintage.

Regardons en quoi la fast-fashion et l’ultra fast-fashion transforment ce marché du vintage et de la seconde main.

Définition du vintage

Le terme vintage nous fait penser à quelque chose d’ancien, qui était à une autre époque. On a vite fait de définir le vintage comme une pièce qui date de plus de vingt ans. C’est ce que je pensais jusqu’à présent mais ce n’est pas totalement vrai. Le mot vintage vient de l’ancien français vinetier, et désigne “un porto d’une cuvée particulière, ou d’un millésime particulier”.

Le vintage n’a donc, au départ, rien à voir avec la mode. Sur ce, trinquons !

Comment en est-on venu à utiliser ce terme pour la mode ? En réalité, le terme vintage a, au fil du temps, servi à désigner des objets d’une qualité exceptionnelle. C’est ainsi que dans les années 80, le vintage désignait les anciennes collections des grandes maisons de couture. Le terme s’est depuis lors démocratisé pour désigner aujourd’hui, des vêtements ou accessoires d’une autre époque

Pourquoi acheter du vintage, de la seconde main ?

Une des raisons qui poussent les consommateurs se retrouve dans l’origine du mot vintage : la qualité. Les vêtements vintage, ou de seconde main sont, de par leur présence même sur le marché, la preuve d’une qualité de matériaux et de fabrication incroyable. En effet, un vêtement qui a souvent été porté par le passé et qui est resté en bon état malgré le temps écoulé est la preuve d’une certaine durabilité. C’est aussi la promesse pour l’acheteur, sous réserve d’un bon entretien, de pouvoir conserver le vêtement ou l’accessoire pendant un certain temps.
Je fais une parenthèse pour vous raconter mon expérience personnelle. 

Avant que je ne me tourne vers les vêtements de seconde main et vintage, j’achetais mes jeans dans des magasins de fast fashion. Cela me coûtait toujours moins de 20 euros car je faisais les soldes, mais je gardais mon jean pendant 2 ans maximum. Peu importe la marque, je me retrouvais avec un jean troué au niveau de l’entrejambe.
Charmant ? Pas vraiment.
Mais depuis 3 ans, je trouve des jeans vintage (beaucoup de Levi’s) jusqu’à 30 euros en très bon état. Mes jeans les moins chers m’ont coûté 5 euros chacun, chopés lors d’un pop up vintage. Ces jeans sont en parfait état et je les porte très régulièrement, et ils ne s’usent pas pour le moment.
Résultat des courses, j’ai fait des économies à l’achat, pour des pièces de qualité. 

La qualité et le prix sont des raisons qui peuvent motiver le consommateur à se tourner vers le vintage ou la seconde main. Il y a également la recherche de pièces uniques, qui se distinguent. Avec la fast fashion et l’ultra fast fashion qui proposent des looks plus ou moins identiques relayés massivement sur les réseaux sociaux, trouver la pépite qui rend ton look exceptionnel est plus que bienvenue.

Quelques décennies plus tard…

Ce sont les nouveautés d’aujourd’hui qui vont constituer le marché du vintage et de la seconde main de demain. Je ne parlerai pas du prix, ni de l’unicité des pièces dans le futur. La qualité d’un produit définit sa durabilité, son prix. Considérons les marques de fast et d’ultra fast fashion. Est ce que la qualité première de ces marques est la qualité ? Vu la vitesse à laquelle les pièces peuvent s’abîmer, cette question est vite répondue.
La question qui va donc se poser est la durabilité de nos vêtements. Est-ce qu’une pièce de fast fashion portée, sera toujours en assez bon état dans une dizaine d’années pour être revendue sur le marché de la seconde main ? J’en doute fortement.

Cependant, la proportion de produits de la mode rapide n’est pas négligeable. Cela ne veut pas dire que le marché de la seconde main n’existera plus, ni que le vintage n’existera plus. Il existe aujourd’hui des créateurs, marques qui proposent des produits de qualité. N’oublions pas la définition initiale du mot vintage : les grandes maisons de couture existent aussi. 

J’imagine le futur du vintage, et du marché de la seconde main, comme la sélection naturelle des produits de qualité, car seuls ces produits peuvent durer dans le temps. Mais alors qu’adviendra t-il des milliards de vêtements de fast fashion ?

Je n’ai pas de réponse à cette question. N’hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez. En tant que consommateur de mode aujourd’hui, il est de notre devoir d’être demandeur de qualité et non de quantité. Et si les marques nous offrent de la qualité, nous pouvons construire une mode durable, responsable et respectueuse de l’environnement. Et bien sûr, nous pourrons chiner dans 10, 20, 30 ans et plus des pépites des années 2020. 


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