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EKIVOC, une marque streetwear à l’élégance française

bannière EKIVOC

Découvrez EKIVOC, une maison de couture parisienne au vestiaire masculin hybride, adapté au rythme du jour et de la nuit ! Baptiste, fondateur, nous explique comment cette marque mêlant l’élégance minimaliste et le streetwear français a vu le jour. Bonne lecture !


Salut Baptiste, pour reprendre rapidement ton parcours : tu as travaillé chez Lacoste, tu es actuellement chez APC… ton parcours scolaire t’a amené naturellement dans ce milieu ? 

Exactement ! J’ai fait une école de commerce où j’ai pu me spécialiser dans le management de la mode et du luxe. J’ai ainsi eu l’occasion de faire un premier stage chez Lacoste en tant que merchandiser, et je suis rentré ensuite chez APC en tant que chef de produit dans le développement. 

Être entre le développement et la production, pouvoir monter les modèles, c’est vraiment ce que j’aime. Avec EKIVOC, il y a la partie créative en plus et ça me plaît énormément !

C’est génial de pouvoir rajouter cette option ! Pour en revenir à ton rapport à la mode… c’est quelque chose qui te parle depuis tout jeune ? 

Totalement ! Pour le coup, j’ai toujours été un fan de mode mais sans forcément m’en rendre compte ! 

J’ai eu de nombreux styles, parfois même plutôt exubérant et ce, dès mes 6-7 ans. Il m’arrivait de customiser mes vêtements, je pouvais demander à ma grand-mère de coudre des boutons sur mes jeans, ou encore, je plaquais des bandes sur mes t-shirts.

C’est assez fou – si jeune – d’avoir toute cette créativité ! D’où te vient-elle ? 

Je pense que c’est clairement par l’envie de se différencier ! 

A mes yeux, le vêtement peut réellement représenter la personnalité d’une personne. Je pense que j’avais donc cette idée d’être créatif pour être différent des autres avec des vêtements cool.

En grandissant, j’ai gardé cette attirance. Je suis passé ensuite par une grosse phase ‘Sneakers’, et je le suis toujours d’ailleurs ! 

Arrivent ensuite les études supérieures, tu t’orientes logiquement vers le textile ? 

Je pense, comme beaucoup de personnes en école de commerce, qu’on y est sans vraiment savoir vers quoi on souhaite se diriger…

Mais effectivement, je me rend compte rapidement que la mode me plaisait toujours autant. Je fais alors mes stages tout en voyant que la partie créativité pourrait sensiblement me manquer.

Du coup, pour parler des prémices de mon projet, il faut remonter au confinement. Je me suis alors mis à plancher sur une collection, à faire quelques croquis, à réfléchir à un business plan, un business model, etc…

Tu as un profil plutôt business à première vue. Néanmoins, tu sembles être créatif naturellement… tu dessines beaucoup ?

Pour être franc, je dessine très peu. Non pas car je n’aime pas ça mais plutôt parce que je me considère très mauvais. 

Comme j’ai énormément d’idées, ma conjointe m’aide et dessine. Pour sa part, elle a fait une école de mode, le Studio Berçot et elle travaille chez Drôle de Monsieur en tant que cheffe de produit / Directrice de collection. 

Je m’occupe de faire des planches d’inspirations, pleins d’annotations sur les volumes, les matières… Elle arrive à retranscrire ceci en dessins et ensuite on passe au développement, aux prototypes, etc…


Vous vous complétez bien ! Concernant le nom – Ekivoc -, et le logo, comment as-tu pensé le tout ? 

Je voulais une marque qui soit à la fois super streetwear tout en correspondant à une cible casual.

Ne surtout pas être clivant ! Ce n’est pas parce qu’on porte un hoodie à capuche ou alors une chemise, qu’on doit être dans une case.

L’idée était de casser un peu les codes. D’où ce nom là… On ne peut pas juger à l’apparence. Et j’ai cette réflexion pour chacune des pièces : même si on a une coupe street, je prends à contre-pied en utilisant une matière soyeuse, de belles finitions. 

EKIVOC 1ST COLLECTION
Source : EKIVOC

Finalement, un mixte streetwear et élégance française.

Concernant le logo, je voulais absolument une typo specifique, un monogramme simple qui puisse être utilisable partout sans être lourd visuellement. 

Dans cette logique d’identité mixte, tu parles aussi de créer des pièces qui s’adaptent au rythme du jour, et de la nuit. 

Parfaitement ! Toujours dans l’idée de proposer une marque qui est portable 24H/24, 7J/7, partout et par tout le monde. 

Tu peux aller travailler en EKIVOC et enchaîner ensuite en allant boire un coup sans avoir à repasser par chez toi. Le tout dans une logique d’être confort dans un vêtement design.

En parlant de design, tu mises sur une esthétique plutôt minimaliste. C’est quelque chose qui te caractérisait personnellement ?

C’est bien ça ! En somme, j’aime ce qui est simple et bien fait. 

Si on regarde la chemise, on retrouve quelque chose d’assez basique mais avec des détails. On remarque le bavolet devant qui est doublé, toutes les coutures sont recouvertes par des biais en coton ou encore par le zip Riri. 

Avec chacune des pièces, on retrouve cette atemporalité, toujours dans l’idée d’un lien étroit entre les pièces actuelles et ce qui sortira par la suite. 

EKIVOC 1ST COLLECTION
Source : EKIVOC

Et puis, cet aspect atemporel nous ramène également à la durabilité.

Par le minimalisme, j’essaye d’éviter que les pièces finissent par être démodée. Si on se projette : dans 6 ans, pour la 12ème collection, on pourra très bien associer des pièces de différentes années, de différentes saisons.

Pour les débuts d’Ekivoc, il a dû y avoir beaucoup de travail en amont. Tu veux nous en parler ?

Bien sûr ! Déjà, pour chacun des croquis, on a bien dû faire 3 à 4 essayages par modèles en étant accompagné par un modéliste et en réalisant des modifications patronages ensuite. 

En regroupant toute la période de sourcing, de prises de contact avec les fournisseurs, ça nous a pris près d’un an et demi. 

L’idée avec EKIVOC, c’est de pouvoir montrer qu’on peut faire une marque streetwear, Made In France qui plaît à la culture urbaine, sans qu’elle ait forcément cette étiquette « drapeau français ». 

Baptiste, fondateur de Ekivoc

Et le sourcing est également un élément central à tes yeux.

J’ai misé sur des tissus de qualité, principalement Made In France, mais aussi Italien comme les flanelles de laine ou les popelines. 

Puis, ça me tenait également à cœur d’utiliser du deadstock de maison de luxe

C’était primordial de privilégier ces provenances, de mettre en avant notre savoir-faire français et ce, malgré des coûts qui peuvent en apeurer certains. 

J’avais cette volonté de proposer des produits faits en France à un prix juste

Tu as eu un déclic particulier qui t’a fait prendre conscience du savoir-faire, inexploité, qui nous entoure ?

Très clairement, mes expériences professionnelles ont fortement joué. J’ai rapidement vu que de nombreux ateliers avaient un potentiel énorme.

L’idée avec EKIVOC, c’est de pouvoir montrer qu’on peut faire une marque streetwear, Made In France qui plaît à la culture urbaine, sans qu’elle ait forcément cette étiquette « drapeau français ». 

Dans la continuité du circuit-court, du Fabriqué en France, tu as fait le choix d’utiliser des matières organiques, recyclées…

C’était une évidence ! A l’heure actuelle, il y a trop de matières créées ! Mais l’avantage, c’est qu’on possède aussi de nombreuses technologies qui nous permettent d’obtenir des matières recyclées, du bio, etc…

Si on regarde tout le jersey utilisé pour cette première collection, on est sur des pièces tricotés en France. Le hoodie est quant à lui en 100% coton bio avec un molleton de 295 grammes. Concernant la chemise, on est sur une laine 100% recyclée.


Pour en revenir aux choix des pièces de cette première collection, comment l’as-tu construite ?

Depuis le départ, j’ai eu la volonté de me lancer en proposant un vestiaire complet. Je voulais faire une marque pour hommes avec un univers entier. 

J’avais une envie de versatilité pour chacune des pièces, qu’on puisse ressentir à la fois l’esprit streewear/urbain et l’élégance. C’est pour cela qu’on passe d’un hoodie plutôt street, à une surchemise très casual. Le pantalon de la collection, c’est typiquement un jogging en popeline qui a une allure de pantalon à la coupe droite lorsque son serrage à la cheville est desserré.

Pour le blouson cardigan, c’est le mixte parfait de l’élégance à la française avec l’identité streetwear du bombers. Pour l’anecdote, cette pièce parle plus aux styles street, néanmoins mon père la porte sans aucun problème. Dans cette logique, les pièces ne sont pas prédestinées à une certaine tranche d’âge.

La collection est sortie depuis un peu plus de deux mois. Tu veux nous parler de ce qui attend EKIVOC prochainement ?

Une seconde collection est prévue pour le mois de juin. On sera sur quelque chose de plus estival, autant sur les matières que sur les teintes. L’idée est de proposer une capsule de 5 pièces qui complètera la première collection. 

J’ai pu réutiliser beaucoup de stock-matières : par exemple, on retrouvera la popeline noire unie pour une surchemise, avec de la dentelle…

On a hâte d’en savoir plus ! Tu aurais un message à faire passer pour finir ?

J’ai la volonté de faire quelques pop-up store au cours des prochains mois et on va commencer dès la dernière semaine de juin, pendant la Fashion Week. Je serai situé au 76 rue Saint Maur du 23 au 29 juin .

Parallèlement, je participerai également au DRP festival, un événement dédiée à la street culture et aux millenials. Ça se déroule du 23 au 25 juin au Grand Palais.

Ces moments d’interactions en physiques permettent réellement aux gens de se faire un avis sur la qualité des pièces.

 

Merci à Baptiste, créateur de EKIVOC, pour le temps qu’il nous a accordé. Nous vous invitons à découvrir l’étendu de son univers sur son site etles réseaux de la marque

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