Découvrez Tee Klub, une marque qui met en avant les talents artistiques et leur créativité sur des t-shirts et des affiches fabriqués en France. Rémi Brusson Guilbert nous fait découvrir ses passions, son attrait pour l’art et vous invite à rentrer dans le Klub ! Bonne lecture !
Bonjour Rémi, si tu le veux bien, j’aimerais qu’on revienne aux prémices de Tee Klub, ou Tee Klub Galerie. Est-ce que tu pourrais nous raconter ton parcours et comment tu en es venu à lancer ta marque ?
Oui, pas de soucis ! Le nom de la marque est bien « Tee Klub » ! J’ai rajouté le mot « Galerie » car aujourd’hui, je me présente comme une galerie d’art.
Pour comprendre la naissance du projet, il faut remonter à 2012. À cette époque, je suis en école de commerce à Bordeaux, précisément à l’Inseec et en Master entrepreneuriat. Je fais alors une année de césure en Australie et j’y découvre une marque locale de t-shirts dont le concept m’a particulièrement interpellé. Elle faisait appel à des artistes pour l’élaboration de ses collections et, les mettait en avant que ce soit sur leur site ou en boutique.
À mon retour, j’ai gardé cette idée dans un coin de ma tête, sans vouloir me précipiter, et ce, pendant près de dix ans. J’avais tout de même initié le projet en 2014, en testant le marché, avec une fabrication locale mais le Made In France n’était pas ce qu’il est actuellement.
Le temps de faire murir davantage l’idée et d’acquérir un peu plus d’expériences dans le marketing digital notamment, j’ai pu prendre le temps de lancer officiellement ce projet. C’est finalement depuis l’année dernière que j’ai relancé Tee Klub, c’est une idée qui me tient à cœur et pour laquelle je crois beaucoup, encore plus à la vue de l’évolution des mentalités actuelles. On semble consommer de plus en plus localement, on est prêt à consommer moins mais mieux et donc de payer un peu plus cher pour des produits fabriqués localement et de manière écoresponsable.
Et c’est notamment dans cette logique que tu as construit Tee Klub.
C’est ça ! Je voulais un projet qui soit dans l’ère du temps de cette mode locale et responsable.
De cette manière, tous mes interlocuteurs sont uniquement français. Je collabore avec un atelier parisien qui s’occupe de fabriquer les t-shirts, et lui-même, travaille avec des fournisseurs français.
Pour ainsi dire, les t-shirts sont tricotés dans les Vosges avec du coton bio, labellisé GOTS et dont la provenance est Européenne : de Grèce et de Turquie.
- GOTS : cette certification garantit la spécificité biologique du textile. De la récolte de la matière première à sa transformation, cette norme assure un respect de l’environnement et de l’aspect social. Un moyen crédible de prouver l’aspect durable d’un vêtement. Le cahier des charges GOTS couvre le suivi du traitement de la matière, de la fabrication, du conditionnement, de l’étiquetage, de la commercialisation ou encore de la distribution. Pour donner un ordre d’idées, les textiles certifiées sont composés à 95% de fibres naturelles biologiques.
En plus de cette volonté de mener un projet durable et responsable, il y a l’art qui prend une part importante.
Bien sûr ! En plus de parier sur cette fibre locale, j’ai voulu ajouter une fibre artistique au projet. Avec Tee Klub, j’ai cette envie de mixer toutes mes passions. Donc on retrouve la mode, une chose pour laquelle j’ai une réelle appétence depuis plusieurs années mais aussi les « belles choses » d’une manière générale.
Dans cette appellation, je parle aussi bien de la déco que de la musique ou du graphisme. C’est pour cela que je collabore avec des artistes français qui vont réaliser, pour la marque, des illustrations.
Tu m’as parlé d’une passion, du moins un attrait pour la mode, d’où cela te vient-il ?
Pour être complètement honnête, il n’y a pas véritablement d’élément déclencheur.
J’ai toujours aimé les belles choses, les beaux vêtements… Je me rappelle étant ado que j’achetais et que je revendais déjà des vêtements sur eBay, en essayant petit à petit de monter en gammes.
On peut dire que j’avais déjà un peu cette fibre entrepreneuriale avec une appétence qui grandissait.
Tu te lances finalement avec Tee Klub. Si on regarde ta première collection, on voit des univers différents selon les artistes sélectionnés. Comment se sont faites les connexions ?
Pour les débuts de la marque, c’est évidemment moi qui les ai contactés.
Je regarde tout simplement sur internet, que ce soit sur Pinterest, Behance ou Instagram et je sélectionne ensuite des artistes dont j’aime beaucoup le travail. C’est assez subjectif, du moins pour la première collection. J’estime que si ça me plaît, j’arriverai à mieux en parler et donc, à vendre le projet.
Sinon, pour la suite, j’ai déjà des artistes qui rentrent en contact avec moi pour de potentielles collaborations !
Super nouvelle pour la suite du projet ! On ressent tout de même un point commun aux différentes créations de la première collection, as-tu donné une ligne directrice aux artistes ?
Pour mieux comprendre, il faut savoir que toutes les collections auront un thème plus ou moins lié à l’art.
Ici, j’ai choisi le thème de la musique car c’est un domaine qui me parle personnellement. Pour donner véritablement libre cours aux artistes, je ne leur parle que du thème et ils ont ensuite carte blanche.
Comme j’ai pu le dire au début, je me considère en quelque sorte comme une galerie d’art. Les artistes et leurs créations façonnent finalement la marque et Tee Klub leur offre un support d’expression.
2ème partie…
Tu as évoqué un rapport particulier à la musique. Sur ton site, tu parles même de Kompilation et de Komposition, est-ce que tu peux nous en dire deux mots ?
Sur chaque collection, on retrouve six visuels, réalisés par quatre artistes différents et décomposés en deux sous-collections.
On retrouve donc d’abord la Kompilation, à l’image d’une compilation de musique où chaque morceau est alors produit par un artiste différent.
Ensuite, on a la Komposition. Dans ce second cas, c’est un artiste qui va produire un lot de visuels en lien les uns avec autres et racontant une histoire. Une conception qui est finalement proche d’un album musical !
En l’occurrence pour la première Komposition, les trois t-shirts peuvent être achetés séparément mais néanmoins, ils forment une histoire. L’artiste bordelais Freak City a imaginé en trois temps la nuit d’un musicien de Jazz. On s’est donc retrouvé avec l’avant-soirée, le concert et l’après-soirée.
Est-ce que c’était volontaire de mettre le jazz en avant pour cette première collection ?
À aucun moment je n’ai réellement demandé aux artistes de se focaliser sur le jazz.
Au départ, j’ai aussi bien évoqué avec eux mon attrait pour le jazz que la soul ou encore le hip-hop.
Pour la petite anecdote, c’est un style musical que j’ai commencé à apprécier assez tardivement. C’est ma femme, avec qui je me suis marié cet été, qui m’a fait découvrir cette musique et finalement, il faut dire que j’aime beaucoup maintenant ! C’est en quelque sorte un petit clin d’oeil personnel !
Le tout autour d’une production 100% française, avec un tricotage et une teinture dans les Vosges, une conception parisienne ou encore une impression sur Bordeaux, c’était une évidence de mener ce projet de la sorte ?
Oui totalement ! J’ai tout de même étudié toutes les pistes car ce n’est pas forcément évident de trouver des interlocuteurs français et ce, pour des petites séries comme les miennes.
Par ailleurs, j’ai plutôt un profil marketing et être en relation avec des usines aux langages techniques n’était pas non plus une mince affaire au départ.
Face à ces questions et à celle du prix, j’ai aussi analysé la possibilité de sous-traiter au Portugal. Pour un bon niveau de savoir-faire et de qualité, on y retrouvait des prix beaucoup plus abordables.
De base, j’étais fortement attaché à l’idée de faire du Made In France. Je me suis donc accroché et j’ai fini par trouver un atelier Parisien, Coco & Rico, qui va s’occuper de toutes les contraintes liées à la production. Concernant l’impression, j’ai un autre interlocuteur, La Manufacture à Bordeaux.
De cette manière, ces illustrations se retrouvent aussi bien sur des affiches que sur les t-shirts eux-mêmes, c’est bien ça ?
Effectivement ! Les affiches sont quant à elles imprimées à Bordeaux à partir de papier labellisé PEFC, c’est-à-dire que le papier est issu de forêts gérées durablement.
On est sur des formats A3/A4 qui permettent finalement d’avoir ces œuvres à un prix plus accessible.
J’aimerais revenir sur un point qui, peut-être, aurait pu être évoqué plus tôt, c’est le nom que tu as choisi : Tee Klub. As-tu l’intention de développer davantage la marque à travers d’autres supports ?
J’ai plein d’idées de développement.
J’ai commencé par le t-shirt parce que ça reste un produit assez simple sur lequel on peut largement s’amuser en termes de créations mais il est vrai que dans un second temps, les sweats pourraient être une bonne nouvelle étape. Néanmoins, je trouve qu’en termes d’impressions, de créations, on serait davantage limité.
Par ailleurs, j’ai même imaginé le développement d’une surchemise, sans ce côté graphique, mais pour toujours pouvoir porter et mettre en valeur les t-shirts. C’est une idée qui permettrait notamment de les porter fièrement en demi-saison par exemple…
Il y a toutes ces idées mais celle de rester uniquement sur une galerie de t-shirts existe aussi ! La seule règle que je souhaite suivre est de ne pas me mettre de barrières. Je suis ouvert à tous projets, toutes collaborations.
Le tout, c’est de continuer à porter ce projet tout en m’éclatant !
Et le « Klub » n’est pas là non plus sans raison n’est-ce pas ?
Il a un vrai sens à mes yeux. J’ai la volonté de créer une communauté autour de Tee Klub.
Une communauté d’artistes… mais aussi une communauté de passionnés d’arts qui feront vivre la marque.
Cette idée de communauté se rattache finalement aussi à l’aspect responsable de la marque. Au-delà de la fabrication, il y a une idée de rareté. Les collections sont en éditions très limitées et j’espère donc qu’il y aura très peu de déchets ! En voyant le nombre de déchets causés par l’industrie de la mode, je ne veux pas en rajouter davantage.
On a hâte de voir ce que Tee Klub nous réserve dans ce cas ! Aujourd’hui la marque est exclusivement disponible en ligne, sur le site de la marque. Est-ce qu’il y a une volonté d’être en vente ailleurs ?
Pour les fêtes, il se trouve qu’une boutique bordelaise, Le Shop, va mettre en vente quelques pièces mais c’est exceptionnel. J’ai la volonté d’être essentiellement en ligne et finalement, avec très peu d’intermédiaires.
Quand on fabrique en France, il y a un coût qui se ressent malheureusement sur le prix final mais qui malgré tout, n’est pas dû à des marges énormes.
Donc rendez-vous en ligne, pour shopper ta première collection ! Tu en as parlé rapidement précédemment mais tu sors une seconde série sur le thème de la nature, tu veux nous en parler ?
La date de sortie n’est pas encore officielle mais ça devrait sortir début décembre et les deux collections vont donc vivre en même temps !
Je n’ai pas envie de tomber dans cette tendance de la fast-fashion où les collections se répètent, se succèdent et rendent quasiment caduques les précédentes.
Pour le coup, j’utilise le même patron de t-shirt et cette collection sur la nature va ainsi apporter de la diversité dans les visuels. Les imprimés choisis sont assez intemporels. On retrouvera des nouveaux visuels pour lesquels les artistes avaient une nouvelle fois carte blanche.
Merci à Rémi pour cette interview ! Nous vous invitons à découvrir les créations Tee Klub, des magnifiques t-shirts artistiques, directement en ligne, sur le site tee-klub.com.